Avant-hier, j'ai repris les huiles. Comme je le disais dans l'article précédent, la série Dolls semble terminée. C'est dur de se retrouver face à ce genre de pensée, lorsqu'on sait qu'on a fait le tour de la question, qu'on a tiré le maximum potable d'un concept. Ca nous oblige à revoir sa façon de composer, de créer, et par là même de travailler. Pour moi,chaque nouvelle série, chaque nouvelle idée me permet (ou m'oblige, je ne sais pas) à utiliser une technique différente. Je ne sais aps si c'est une forme de lâcheté, je veux dire, ma façon de peindre les Dolls était apparemment inapplicable à autre chose que des bébés, et lorsque j'ai essayé de faire autre chose, le résultat n'était pas celui que j'escomptais.
Alors d'où vient le problème?
Avec les Dolls, j'avais beau ne pas exactement connaitre le rendu final, je savais vers quoi je tendais, ma technique était bien rôdée: texture du fond avec des serviettes en papier, séchage une nuit, couche de gesso, puis j'attaquais la peinture, d'abord grossièrement avec deux ou trois couleur, application du sable en cours de travail et finition en peinture très diluée qui permettait les coulures et les nombreuses nuances.
Appliqué à un visage adulte, le "truc" ne se faisait pas. J'en ai déduit que ce rendu était propre aux bébés, et que ça ne pouvait pas fonctionner avec autre chose.
Suite à quoi j'ai décidé de m'orienter vers autre chose. Explorer la technique mixte, trouver le bon compromis entre une peinture rapide et spontanée à l'acrylique, et finition à la peinture à l'huile.
Avant-hier, j'ai attrapé une petite toile et j'ai peins sur mes genoux, après avoir tracé un semblant de croquis. Acrylique pour la teinte générale, puis huile pour affiner le tout:
Il en a résulté une sorte de poulpe boursouflé. Ma foi, pourquoi pas. J'aime ces créatures improbables, dotés de plusieurs yeux, dont on ne sait rien, pas même s'ils ont un squelette.
Mais c'était un brouillon, et le niveau de détail que je me fixe automatique lorsque je peins à l'huile n'était pas là. Alors hier soir j'ai tenté la même expérience sur un grand format.
Le côté positif, c'est que ça m'a fait du bien de reprendre les huiles. J'aime son odeur, sa texture, sa manière de s'étaler et de se fondre subtilement dans les autres couleurs. Je dois bien dire que ça me manquait.
Malheureusement, après avoir peint des dizaines de Dolls que je pouvais boucler en une soirée, j'ai perdu l'habitude d'attendre que l'huile sèche avant la reprise. J'ai peur que cela n'entame mon enthousiasme et mon inspiration, que l'envie de voir mon travail terminé rapidement, d'avoir très vite le produit final dans les mains ne me fasse regretter un travail rapide et un rythme productif.
Je pense avoir pas mal avancé sur cette nouvelle toile. J'ai travaillé en couchés fines, avec un peu de chance, l'huile aura suffisamment prise pour continuer à peindre dès ce soir. Je vais sûrement devoir réinstaurer un système de rotation de toiles et en bosser plusieurs à la fois.
Je vais voir. Aujourd'hui je suis bien moins euphorique que ces deux derniers jours, mais je ne pense pas que cela ne tient à mon travail personnel et mon questionnement à son propos. Il y a autre chose qui entre en jeu et qui semble parasiter mes élans productifs...
Alors d'où vient le problème?
Avec les Dolls, j'avais beau ne pas exactement connaitre le rendu final, je savais vers quoi je tendais, ma technique était bien rôdée: texture du fond avec des serviettes en papier, séchage une nuit, couche de gesso, puis j'attaquais la peinture, d'abord grossièrement avec deux ou trois couleur, application du sable en cours de travail et finition en peinture très diluée qui permettait les coulures et les nombreuses nuances.
Appliqué à un visage adulte, le "truc" ne se faisait pas. J'en ai déduit que ce rendu était propre aux bébés, et que ça ne pouvait pas fonctionner avec autre chose.
Suite à quoi j'ai décidé de m'orienter vers autre chose. Explorer la technique mixte, trouver le bon compromis entre une peinture rapide et spontanée à l'acrylique, et finition à la peinture à l'huile.
Avant-hier, j'ai attrapé une petite toile et j'ai peins sur mes genoux, après avoir tracé un semblant de croquis. Acrylique pour la teinte générale, puis huile pour affiner le tout:
Il en a résulté une sorte de poulpe boursouflé. Ma foi, pourquoi pas. J'aime ces créatures improbables, dotés de plusieurs yeux, dont on ne sait rien, pas même s'ils ont un squelette.
Mais c'était un brouillon, et le niveau de détail que je me fixe automatique lorsque je peins à l'huile n'était pas là. Alors hier soir j'ai tenté la même expérience sur un grand format.
Le côté positif, c'est que ça m'a fait du bien de reprendre les huiles. J'aime son odeur, sa texture, sa manière de s'étaler et de se fondre subtilement dans les autres couleurs. Je dois bien dire que ça me manquait.
Malheureusement, après avoir peint des dizaines de Dolls que je pouvais boucler en une soirée, j'ai perdu l'habitude d'attendre que l'huile sèche avant la reprise. J'ai peur que cela n'entame mon enthousiasme et mon inspiration, que l'envie de voir mon travail terminé rapidement, d'avoir très vite le produit final dans les mains ne me fasse regretter un travail rapide et un rythme productif.
Je pense avoir pas mal avancé sur cette nouvelle toile. J'ai travaillé en couchés fines, avec un peu de chance, l'huile aura suffisamment prise pour continuer à peindre dès ce soir. Je vais sûrement devoir réinstaurer un système de rotation de toiles et en bosser plusieurs à la fois.
Je vais voir. Aujourd'hui je suis bien moins euphorique que ces deux derniers jours, mais je ne pense pas que cela ne tient à mon travail personnel et mon questionnement à son propos. Il y a autre chose qui entre en jeu et qui semble parasiter mes élans productifs...