Les Carnets de SteinerLe blog d'un artiste peintre qui ne sait pas où il va, mais qui y va quand même. Mes humeurs, mon travail en cours, mais également des informations sur la technique et le processus créatif.
Voilà un vrai travail en cours. Ceci explique la qualité de la photo (prise de biais à cause de la brillance et du flash). Il y a de nombreux ajustements à faire, petit à petit. Les couleurs ne sont pas juste comparées à l'originale. Côté technique, il s'agit à la base d'un "barbouillage" à l'acrylique, avec les mains et les doigts. AU fur et à mesure de ces triturations, une forme finit par se dégager, m'inspire une phrase, un nom, un titre. J'affine alors les contraste, je pouse dans ce sens jusqu'à ce qu'il colle à mon idée naissante. Une fois la partie "instinctive" terminée, passage au chevalet....
Mes sentiments vis-à-vis de mes dernières toiles se sont confirmés aujourd'hui: pas enthousiasmé par ma production, j'avais l'impression d'avoir, non pas fait le tour, mais épuisé mes ressources. Je me voilais la face en me disant que c'était la continuité logique de ma série Acies Ferri, j'y voyais une passerelle entre mon univers abstrait et mes premières armes figurative. A tort. J'ai envie d'un retour à la chair, au tellurique, à l'organique, au vivant. Là où mon travail abstrait puisait ouvertement dans mes références science-fiction, mes premières toiles prenaient pied dans la matière vivante....
Suite de la production. Un dernier 10F (55x46), plus féminin dans l'esprit. Deux 15F (65x54), dans lesquels la figuration prend le dessus. Je ne sais pas si c'est ne bonne chose ou pas, mais je suis pas super emballé par le dernier. Il est possible qu'il passe au recouvrement. Il me reste un 15F apprêté, vais essayer d'en tirer quelque chose d'un peu plus spectaculaire... Ce qui me perturbe en ce moment, c'est surtout la sensation de satisfaction bien moins jubilatoire que lorsque je termainais un abstrait pur jus... Je crois qu'il y a matière à creuser...
Ca sonne comme une mauvaise excuse mais je suis plutôt déçu du rendu photo de ces deux toiles. La lumière du jour n'était pas optimale. Voilà donc l'amorce de ma nouvelle série, intitulée pour le moment "Les Fantômes dans la Machine". Ce titre n'est pas anodin, il fait référence à deux choses: la première, à l'oeuvre de Masamume Shirow, Ghost in the Shell (Kōkaku kidōtai en version originale) , un manga qui à mes yeux dépasse largement le stade du simple animé de divertissement. La seconde, à un livre d'Olivier de Sagazan, un des artistes contemporains les plus influents sur mon travail. Le titre...
Ouf, ça y est. Je crois que je commence à sortir du fameux et récurrent "creux de la vague" que j'ai souvent évoqué au fil de ces pages. Le creux de la vague, pour mémoire, c'est la page blanche du peintre. Un sentiment aussi difficile à vivre qu'il est souvent couplé à une forte envie de peintre. Les deux premières semaines qui ont suivies mon retour du Japon ont été vides de création, mais sans contrariété aucune; je n'avais pas envie de peindre. Pas un dégoût ou un rejet de la peinture, juste "j'en éprouve pas le besoin". Il y a presque une semaine, cette envie recommençait à me titiller. Encore...
Il y a deux semaines, alors que je savourais encore la climatisation de notre chambre d'hôtel à Tokyo, j'ai reçu un mail très courtois d'un graphiste tchèque. Il me disait être tombé sur ma galerie DeviantART et qu'il aimait beaucoup ma peinture, en particulier la série HAL. Bossant actuellement avec un groupe de rock local nommé Psycho Radio, il est en charge de créer tout le visuel de leur album "Metal City". Il me demandait la permission d'utiliser une de mes peintures pour la réaliser. Après avoir jeté une oreille sur le groupe en question, j'ai accepté, parce que bon. Ca me rapporte pas un...
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