Les Carnets de SteinerLe blog d'un artiste peintre qui ne sait pas où il va, mais qui y va quand même. Mes humeurs, mon travail en cours, mais également des informations sur la technique et le processus créatif.
Difficile de débuter cet article sans évoquer immédiatement le sentiment global de la soirée: la déception. Non, je ne vais me lancer dans une tirade désespéré, il y a eu du positif aussi; mais bon, j'avais compté plus de monde. La soirée avait pourtant bien débuté, vers 18h30, avec un vieux bonhomme visiblement très interessé par mon travail. Un journaliste politologue désireux de rentrer dans le milieu, je vous le donne en mille, de la politique, cultivé et fan de sci-fi. On a échangé nos coordonnées et c'en est resté là. 19h pétante. Zelda, Théo (le taulier de la cave) et deux ou trois habitués...
L'accrochage s'est déroulé comme prévu, sans véritable galère en ce qui concerne la disposition. En général, la première est la meilleure et à l'heure actuelle, mes bébés attendent sagement 19h. Moi, j'attend impatiemment. J'ai tué le temps et quelques chrosômes sur Bioshock 2. J'ai mangé un sandouiche. Je me suis même lavé et changé. Jusque là, tout va bien.
J'insiste sur le terme "progresser". Sans aucun doute, on peut progresser dans des domaines figuratifs, on "dessine mieux". On apprend de nouvelles choses, on tend vers plus de réalisme, on sait gérer ses ombres et lumières. On a un modèle et notre progression tend à se rapprocher de celui-ci. On peut aussi affiner un style plus personnel, développer sa propre ligne, son propre trait. Mais peut-on faire des progrès lorsqu'on a décider de s'affranchir de la forme figurée? En fait, c'est bien le mot progrès qui me gêne. Quand on passe à l'art abstrait, nos codes sont bouleversés et on perd rapidement...
Comme pour les HAL, le nom de la série sera décidé en temps et en heure. J'en suis encore au stade expérimental, mais l'envie et surtout le besoin de peindre ne manquent pas. A J-2, ça m'occupe l'esprit. 80x100 54x73 73x54 J'en profite pour ajouter, et ça mérite d'être dit, que pour la première fois depuis que je peins, je me sens "bien dans ma peinture". Assez serein, finalement, d'avoir su négocier le périlleux virage vers l'abstrait. On est en droit de ne pas être d'accord avec moi, mais c'est dit.
Je m'étais dit que j'allais attendre le vernissage pour officiellement débuter autre chose, et finalement, ça a été plus fort que moi. Après avoir terminé tout le travail de finition de la série HAL, engendrant un certain stress (vais-je avoir le temps de finir, est-ce que je vais pas massacrer mon travail...) j'ai amèrement regretté d'avoir fini trop tôt. Bah oui, maintenant que j'ai terminé ma série HAL, de l'installation du système d'accrochage au vernissage des toiles, j'ai tout le loisir de me ronger les ongles en songeant à l'instant fatidique où le chaland posera pour la première fois le...
Il y a quelques semaines, je faisais ici même la chronique de Perdido Street Station, un roman en deux volumes de China Miéville. Une sacrée claque, surtout grâce à son univers steampunk/fantasy urbaine des plus originales. Alors voilà, je viens de terminer Les Scarifiés, un bon gros pavé comme je les aime pendant mes boulimies de lecture. Je ne pensais pas que ce bouquin allait pouvoir rivaliser avec Perdido, mais le fait est que non seulement il rivalise, mais en plus, il est encore un cran au dessus. Cette fois, l'histoire ne se déroule pas à la Nouvelle-Crobuzon, ville tentaculaire où cohabitent...
... je ne l'accrocherai pas dans mon salon!" Quel peintre n'a jamais entendu, que dis-je, subi ce genre de réflexion vaine, plus bête que méchante? Imaginez: vous conviez quelques amis plus ou moins proches en votre logis, dans le but de partager quelque plaisir ethylique, quand soudain vous viens l'idée saugrenue de montrer vos dernières oeuvres. Parce que oui, vous êtes peintre, et en tant que tel vous aimez avoir des retours sur votre travail. Jusque là, rien de préjudiciable. Je passerais sur le lieu commun couard qui consiste à asséner à l'artiste un terrible "C'est pas mal", vide de sens...
Puisque j'évoquais récemment le chantier qui m'attend à J-15 du vernissage, voilà comment je procède pour rendre à peu près présentable mes peintures réalisées sur des plaques de medium. Niveau matériel, il nous en a coûté, à Zelda et moi, un long moment de bonheur chez Leroy-Merlin, avant tout pour acheter des tasseaux de 2x2 cm. Première surprise désagréable, il nous a fallu les couper nous même à la sortie des caisses. Je ne reviendrais pas sur cette expérience traumatisante qu'à été le sciage intensif d'un vingtaine de mètre de tasseaux... 1 - Je monte un cadre. Les tasseaux sont volontaiement...
Non pas que je pète plus haut que mon cul (on m'a presque contraint à faire cete vidéo) mais voilà, c'est fait, je m'exhibe sans vergogne sur Dailymotion. Bon, on se prend pas trop au sérieux, donc soyez indulgents. J'ai l'air un poil crispé je trouve, mais c'était un exercice sympa. C'est quand même foutrement difficile de condenser ses pensées en six minutes. A refaire à l'occasion! Merci à Jean-Michel, l'instigateur de la présente.
J'ai beau savoir qu'exposer dans une cave à vin n'est pas le nirvana du peintre, il n'empêche que depuis le jour où le vernissage/expo s'est officialisé, je sens la pression monter petit à petit. Bien sûr il y a l'aspect exhibitionniste qui joue, la crainte de l'indifférence, de la critique blessante, l'angoisse de la salle vide, du truc qui merde à la dernière minute, tout ça, mais il y a surtout le delai... J'ai trois semaine pour finaliser mes toiles. La plupart étant peintes sur des plaques de medium donc sans possibilité d'accrochage aisé, je suis contraint de réserver mes quelques jours de...
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